Une page se tourne…

Historique

Ca faisait plus d’un an que ça me travaillait et c’est fait : après plus de 8 ans dans le monde numérique Pentax avec différents boitiers et objectifs, j’ai revendu mon matériel pour passer sur un appareil hybride.

Pourtant, je venais de renouveler mon boitier l’année dernière avec le Pentax K-3, un superbe reflex comme je les aime, qui est bien entendu compatible avec mes objectifs, achetés au fil des ans, amoureusement pour constituer une sorte de sac photo idéal… mais lourd.

Mon FA* 85mm/ƒ1.4 est superbe, tout métal, plein de lentilles de grande taille (il est compatible plein-format) mais lourd, lourd et plus produit.

Mon splendide objectif macro (cf. ces photos sur Flickr), le Vivitar 105mm/ƒ2.5 Series 1 Macro, tout métal, à focus manuel reste lui aussi assez lourd.

Un historique des mes divers appareils et objectifs se trouve ici.

Du coup, ces derniers temps, je ne prenais pas toujours mon sac photo avec moi, ou alors juste le petit sac, avec forcément moins d’objectifs et j’ai fait beaucoup de photos avec le téléphone et ce n’est pas la même chose (même si je suis le premier à dire que les iPhone 5, 5S et 6 font d’excellents appareils photos — d’où la mort quasi-effective des compacts point-and-shoot). Tout comme à l’époque du vol de mon appareil argentique, le compact que j’avais racheté, aussi bon qu’il était, ne le remplaçait pas vraiment.

L’erreur

En novembre dernier, j’ai beaucoup réfléchi, me demandant si ça ne devenait pas le moment de passer à un hybride, ces nouveaux appareils plus compacts, sans le viseur optique et le miroir qui se relève, ces deux caractéristiques des reflex qui en font aussi la taille et le poids. Et encore, je n’ai jamais eu de reflex full frame (avec un capteur 24x36 comme les appareils argentiques), dont les optiques sont de facto plus grosses et plus lourdes pour accomoder le capteur plus grand.

Les hybrides à l’époque étaient principalement les Olympus, au capteur encore plus petit que les APS-C (facteur de correction de x2), excellents au demeurant mais j’hésitais à descendre de taille ou les Sony émergents mais plus chers et franchement, je n’aime pas Sony pour plein de raisons (pas seulement liées à la photo d’ailleurs). Le viseur électronique était également un problème, généralement trop lent, peu précis et peu lumineux. Les hybrides façon télémétrique (Fujifilm X-Pro1 ou X-E1 copiant les Leica sur le look si ce n’est la fonctionnalité1) ne m’intéressant pas vraiment…

Du coup, mon K-5 prenant de l’âge (ce qui n’est pas un problème) et perdant de la valeur (ce qui en est un), j’ai décidé de prendre le K-3 qui venait de sortir quelques mois avant. Il avait tout pour plaire, un meilleur capteur (24 Mpxls), une meilleure gestion de l’exposition (86k zones au lieu de 77), un auto-focus bien amélioré mais aussi toujours compatible avec mes objectifs, toujours avec un boitier compact très agréable.

Rétrospectivement, ce fut probablement une erreur, j’aurais du garder le K-5, quelques mois n’auraient sans doute pas trop influé sur le prix de revente mais bon, done is done.

La solution

Le questionnement demeure et a continué à me travailler toute l’année 2014 et là, paf, en mars 2014, Fujifilm sort, en parallèle des X-Pro1, X-E1/E2 et autres X-M1 un appareil hybride, ressemblant à un petit reflex mais avec un viseur électronique actuellement sans rival et une série d’optiques zoom et surtout à focales fixes (mon pêché mignon) superbes, le X-T1.

X-T1

Le prix reste élevé, comparable à celui mon reflex donc changer encore une semblait évidemment inenvisageable (et franchement pas raisonnable)… L’année se passe, je fait mes photos comme à l’habitude (BSDCan à Ottawa, le BBQ annuel au boulot, les vacances, etc.).

Vient, comme tous les ans, le Salon de la photo. J’y passe en coup de vent, pas vraiment le temps en fait et, finalement je ne fais qu’un seul stand… Fujifilm. Je teste les optiques qui sont là, le XF23mm/ƒ1.4, le zoom 18-135mm/ƒ3.5-5.6 OIS et surtout le XF56mm/ƒ1.22 dont tout le monde parle et dit qu’il est magnifique. Je confirme.

Fin novembre, ayant un petit coup de blues (cf. mes derniers articles du blog), je décide de sauter le pas… J’ai pu revendre le K-3 et les deux zooms qui vont avec (le DA 18-135mm et le DA 55-300mm) dans la boutique Le Cirque sur le boulevard des filles du calvaire à Paris.

Le résultat

So long Pentax, and thanks for all the fish3

J’ai donc craqué pour le Fujifilm X-T1 (photo au dessus), qui reste le plus proche dans la gamme d’un reflex en terme d’ergonomie, avec ce viseur EVF exceptionnel et ses optiques fixes.

Plein de changements donc :

  • passage à un appareil hybride, plus petit et compact et surtout plus léger ;
  • changement de focale, plus de zoom que des focales fixes ;
  • l’objectif principal n’est plus un équivalent 50mm comme l’était mon FA 31mm mais le XF23mm/ƒ1.4 (donc un équivalent 35mm) d’où un changement important de perspective et donc une autre manière de prendre des photos ;
  • enfin un grand angle lumineux avec le XF14mm/ƒ2.8 ;
  • et l’incontournable pour moi, le sublime XF56mm/ƒ1.2, mon premier objectif si lumineux.

Je n’ai pas remplacé le 55-300mm, on verra à l’usage si ça me pénalise, il y a de toute manière le 55-200/ƒ3.5-4.8 R LM OIS chez Fujifilm qui a l’air vraiment pas mal.

Le seul regret que j’ai pour l’instant est l’absence de réel objectif macro chez Fuji, le XF60mm/ƒ2.4 R Macro n’ayant qu’un rapport 1:2 en macro ce qui n’est pas suffisant pour ce que je fais. Un 90mm/ƒ2 devrait sortir en 2015, je l’attends avec impatience… s’il est bien macro. En attendant j’ai commandé un adaptateur pour le Vivitar (celui-ci sur eBay).

Quelques photos (quand même :))

J’ai eu l’idée lumineuse (bien que par hasard) d’aller dans un de mes restaurants favoris à Paris, Aux petits joueurs qui a tous les soirs des concerts de gens connus ou pas, allant du Jazz manouche, du blues au rock et j’en passe.

Ce soir là, repasse une artiste roumaine, Norig dotée d’une voix superbe et pleine de tonus, pour un concert génial. Je me suis régalé à prendre des photos, la plupart avec la perle de 56mm/ƒ1.2.

Exemple : Norig

Cet appareil et ces objectifs sont vraiment géniaux, c’est l’occasion de me renouveler en photo, des nouvelles habitudes, du changement, tout ce que j’aime. Là, je peux dire que je ne regrette pas.

L’album complet du concert est ici.

M-A-J : la suite à cet article sur mon expérience avec le X-T1 est ici.

Notes

  1. Le X-Pro1 a un vrai viseur télémétrique optique, les X-E1/E2 n’ont qu’un EVF mais avec la même manière de l’utiliser.

  2. J’ai une obsession avec les grandes ouvertures et la profondeur de champ, c’est comme ça…

  3. Toutes mes excuses à feu Douglas Adams.